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Jean ZIEGLER : "Je mettrai ma main au feu pour Laurent GBAGBO"

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"Tout mouvement de libération doit d'abord désaliéner l'homme dominé, détruire le système de significations que la rationalité capitaliste instaure dans la conscience du peuple." (Citation tirée du site de la Ligue Panafricaine UMOJA )


Jean Ziegler à nouveau :« Je maintiens que Gbagbo sortira de la CPI...»
03/04/2012 02:14:38
Le vice-président du comité consultatif des droits de l’homme de l’Onu et homme politique suisse, Jean Ziegler reste convaincu que le président Gbagbo confondra les juges de la Cour pénale internationale (CPI) au cours de son procès qui s’ouvre en juin prochain à La Haye. Le Suisse qui était samedi dernier en France pour la dédicace de son dernier livre revient à la charge contre le Français Nicolas Sarkozy et «son ami» Alassane Ouattara.
Le nouveau courrier
Le vice-président du comité consultatif des droits de l’homme de l’Onu et homme politique suisse, Jean Ziegler reste convaincu que le président Gbagbo confondra les juges de la Cour pénale internationale (CPI) au cours de son procès qui s’ouvre en juin prochain à La Haye. Le Suisse qui était samedi dernier en France pour la dédicace de son dernier livre revient à la charge contre le Français Nicolas Sarkozy et «son ami» Alassane Ouattara.
Jean Ziegler, le vice-président du comité consultatif des droits de l’homme de l’Onu et ancien rapporteur des Nations Unies pour l’alimentation, était samedi 31 mars à Grenoble en France où il a présenté son livre«Destruction massive. Géopolitique de la faim (Seuil, 2011)». Devant un public venu nombreux pour s’imprégner de son combat contre «l’ordre cannibale du monde», il a appelé à «une insurrection des consciences», dénonçant l’activisme des dirigeants à la solde des multinationales agro-alimentaires. Pendant une heure et demie, il a fait des révélations à couper le souffle sur les lobbies qui dirigent le monde et tendent à lui enlever le peu de pudeur et d’éthique qui lui reste.
Au terme de son intervention longuement applaudie par un auditoire qui n’a pas manqué de saluer son engagement dans le combat pour l’avènement d’un nouvel ordre mondial, plus juste et moins nocif aux pays non développés, Ziegler s’est prononcé à nouveau sur le cas de la crise ivoirienne qui continue de focaliser les attentions. En dépit du transfèrement du président Gbagbo à La Haye d’où - il reste convaincu – il sortira à l’issue de son procès ; la Cour pénale internationale qui «ne trouve pas de chef d’accusation»ne disposant pas, selon lui, de preuves contre lui.
Mieux, l’auteur de "Destruction massive. Géopolitique de la faim’’ maintient que si le président Gbagbo se présente à la prochaine élection présidentielle en Côte d’Ivoire, il «gagnera haut les mains». C’est pourquoi il a salué le combat des mouvements et associations qui ne reculent devant rien pour attirer l’attention sur la tragédie qui se joue en Côte d’Ivoire. Et surtout pour obtenir la libération du président Laurent Gbagbo, victime du «cannibalisme» de ceux qui dirigent le monde. «Ce que vous faites est très très important, il faut continuer », a lancé Jean Ziegler aux démocrates africains, occidentaux et autres engagés dans le combat contre ce qu’il appelle «l’ordre cannibale du monde».
 «Gbagbo a toujours gardé son intégrité»
 «Monsieur Ziegler, vous avez eu dans la crise ivoirienne une position courageuse, dans le sens où toutes les organisations internationales, les grandes puissances avaient une position contraire à la vôtre. Celle-ci pourrait être qualifiée de pro- Gbagbo. Pour vous, ce qui s'est passé e n Côte d'Ivoire a-t-il quelque chose à avoir avec ce que vous nommez l'ordre cannibale du monde ?», interroge une personne qui assistait à la conférence.
«Ma position, je la maintiens même si l'article que j'ai écrit dans Le Monde m'a valu quelques attaques. Je connais Laurent Gbagbo, car il était en exil à Paris et venait à Genève. C'est un professeur, universitaire et militant de l'Internationale socialiste, comme le maire de Grenoble. Au temps d'Houphouët, j'ai vu arriver les Mercedes, les propositions financières et d'entrée au gouvernement qu'on lui faisait pour rentrer au pays et acheter sa conscience. Il a toujours refusé et gardé son intégrité. Il a été élu régulièrement en 2000 de façon démocratique. Sa première décision politique a été de lancer la couverture maladie universelle, c'était le premier pays africain à lancer une telle idée. Je l'ai vu en février 2002 à Genève pour rencontrer les institutions afin de voir comment mettre en place cette politique. Mais déjà il subissait la pression des lobbies pharmaceutiques français qui font du bénéfice au nom de leur monopole. Je suis allé le chercher à  l'aéroport et il m'a confié : «Tu verras, c'est maintenant que mes ennuis vont  commencer».
Ça n'a pas tardé. En septembre, rébellion. Le pays a été coupé en deux pendant dix ans, et en 2010 on lui a demandé de faire des élections alors que les rebelles occupaient le Nord. Les urnes ont été bourrées au Nord pour le compte de Ouattara sous le contrôle des armes, et au Sud, il y a sans doute eu des irrégularités qu'on ne peut nier. Mais les conditions d'une élection juste et démocratique n'étaient pas réunies dans tous les cas. Laurent Gbagbo a tenu bon. Ce qui a été le plus choquant, c'est que c'est Sarkozy et la France qui ont détruit la résidence présidentielle, qu'ils ont bombardé et tué des milliers de militants. Tout ça pour (…) son ami Alassane Ouattara qui est l'ancien directeur Afrique du FMI et a appliqué la politique de plans d'ajustements structurels, qui appauvrit tous les pays africains et participe ainsi de l'ordre cannibale du monde. Aujourd'hui Laurent Gbagbo est à La Haye, on ne trouve pas à formuler un chef d'accusation contre lui, mais il est maintenu prisonnier. Et je maintiens qu'il sortira et que s'il se représente à une élection dans son pays il gagnera haut la main", a martelé le Suisse.
 «Les fissures apparaissent partout, partout »
Selon le rapporteur de l’ONU, il y a eu depuis cinq à six siècles, cinq types d'ordre cannibales dans le monde. Il ressort de son analyse que l'Europe s'est toujours construite avec le sang des autres.
D'abord le premier ordre cannibale, la découverte de l'Amérique avec le génocide amérindien pour occuper les terres et prendre l'or.
Puis la traite négrière pour faire tourner les champs de canne à sucre, coton, etc., et alimenter le développement de certaines villes européennes.
Le troisième : l'occupation des terres via la colonisation.
Le quatrième, c'est "la Coopération" (en gros la Françafrique...).
Le cinquième, c'est celui d'aujourd'hui, le plus dangereux, le plus fin, si fin qu'on ne sait plus par quel bout l'attraper. En gros : la généralisation des politiques libérales et de la logique de profit à l'ensemble de la planète.
Pour lui, ce système est en train de se fissurer et il y a de l'espoir. «Che Guevara disait : "Les murs les plus solides s'effondrent par des fissures." Or des fissures apparaissent partout, partout », a conclu Ziegler, citant également Pablo Néruda : «Même s'ils arrachent mille fleurs, ils ne seront pas les maitres du printemps ».
Emmanuel Akani et Benjamin Silué

 

 

JEAN ZIEGLER PREND POSITION : « JE METTRAI MA MAIN AU FEU POUR LAURENT GBAGBO »

mardi 27 décembre 2011, par Comité Valmy

Traduction d’une partie de l’entretien de Jean Ziegler, le lundi 19 décembre 2011, avec le quotidien suisse « zuerichsee-zeitung ».
Zs-zeitung. Vous dites que les occidentaux sont méchants, font les gentils seulement dans les pays en voie de développement ?
Jean-ziegler : Pas du tout. Il existe des criminels de grands chemins qui tiennent le pouvoir dans les pays africains.
Prenons le cas du Cameroun, un pays vachement riche et dans ce pays, les gens meurent de faim. La corruption, le népotisme et la dictature ont causé la misère dans ce pays. Les gens ne mangent pas à leur faim. La responsabilité première de cette misère incombe aux grandes multinationales, qui exploitent les ressources de ces pays et qui sont servis par ces grands criminels au pouvoir.
Zs-zeitung : Vous êtes l’ami de l’un d’entre eux : Laurent Gbagbo, le Président déchu de la Côte d’Ivoire, qui a été livré à la Haye à la Cour Pénale Internationale. On l’accuse de crime contre l’humanité ?
Jean ziegler : Je suis à 100% d’accord avec le président Laurent Gbagbo....
Zs-zeitung . Comment, s’il vous plait ?
Jean ziegler : Je mettrai ma main au feu pour lui. Son arrestation est un complot du Président français Nicolas Sarkozy, le fruit d’une stratégie organisée par les Etats-Unis et la France. Laurent Gbagbo a été démocratiquement élu en 2000 après avoir passé des années en exil, entre autre aussi à Genève.
Il est l’unique dirigeant ivoirien à avoir conduit des réformes gouvernementales et avoir voulu mener une politique d’assurance maladie dans son pays. Ces réformes ont été bloquées par les grandes multinationales de pharmacie. Les services secrets français ont ficelé, en 2002, un coup d’état contre Gbagbo et depuis ce temps, le pays est divisé, une partie chrétienne au Sud et l’autre musulmane au Nord. Son successeur Alassane Ouattara est une marionnette des services secrets français.
Zs-zeitung : Quels intérêts pour l’occident, l’installation d’une marionnette au pouvoir ?
Jean ziegler : La Côte d’Ivoire est le plus grand producteur de cacao au monde. Le pays dispose d’énormes réserves de pétrole. Gbagbo luttait pour un état souverain et nationaliste.
Zs-zeitung : Pourriez-vous témoigner pour lui à la Cour pénale internationale ?
Jean ziegler . Bien sûr, je comparaîtrais en qualité de témoin pour le défendre. Je suis convaincu qu’il sera déclaré non coupable dans le cadre de l’accusation. Le tribunal ne le chargera pas du tout. Ce sont les soldats français qui l’ont bombardé avec des hélicoptères, l’ont pris, mis en captivité et enfin l’ont livré à la Haye. Laurent Gbagbo retournera dans son pays et sera réélu.
In le journal suisse, zürichsee-zeitung, du lundi 19 décembre 2011.
www.zurichsee-zeitung.ch
Michèle Laffont
Source : ABIDJAN DIRECT.NET
mardi, 27 décembre 2011

août 2011 Article de Joseph MARAT
Jean Ziegler « Laurent Gbagbo reviendra certainement au pouvoir »

Jean Ziegler vice-président du Comité Consultatif du Conseil des droits de l'homme de l'ONU
Jean Ziegler vice-président du Comité Consultatif du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, ancien rapporteur spécial pour le droit à l'alimentation au sein de la même institution connaît bien l’ONU. Il est par ailleurs l’auteur d'une vingtaine d'ouvrages parmi lesquels: Main basse sur l'Afrique (1978) L'empire de la honte (2005) La haine de l'Occident (2008) qui dénotent d’une maîtrise des rapports complexes entre les occidentaux et les africains. Il était hier dimanche l’invité de Christian Musampa dans le cadre de l'émission "Sans détours" sur la radio camerounaise Cameroonvoice et pour lui le retour de Gbagbo au pouvoir ne se discute pas.
Savoir lire les événements quand le commun des mortels pense que tout est fini ! En tout cas, Jean Ziegler offre une grille de lecture nouvelle de la situation politique en Côte d’Ivoire et pour lui, c’est bien Gbagbo qui sortira grandi de toute cette tourmente politico-juridique qui montre aussi à quel point les nouveaux gouvernants ne sont pas rassurants. D’abord parce que pour lui les ivoiriens ne se laisseront pas faire. « La communauté internationale s’est trompée sur les orientations et les solutions apportées au problème ivoirien. Sur la base de toutes les défaillances qui ont entaché le système électoral en Côte d’Ivoire, l’unique solution était le recomptage des voix. Par conséquent, l’attaque du domicile de Laurent Gbagbo par les forces spéciales françaises, en violation de l’esprit des résolutions de l’Onu, pour installer un larbin comme Ouattara est un acte purement impérialiste », estime Jean Ziegler. Ensuite, parce qu’il estime bien connaître Laurent Gbagbo, il ajoute « Je connais bien Laurent Gbagbo. Je l’ai rencontré pendant son exil ici en France et dans l’international socialiste, c’est quelqu’un qui va certainement revenir au pouvoir(…) il est le seul véritable homme d’Etat de toute la sous-région Ouest Africaine ». L’universitaire préfère d’ailleurs se focaliser sur les capacités de grand lutteur du président Gbagbo qui l’a fait triompher maintes fois alors que la situation semblait compromise. Enfin, parce que la vie nationale continue d’être bloquée et dans ce cas, il faudra bien discuter avec Gbagbo. Laurent Gbagbo lui-même ne le sait que trop. « Il est souvent bon de rire des choses tragiques. D’abord parce que les pleurs ne changeront pas leur cours mais, mieux, leur avènement est porteur de plusieurs enseignements. Pour certains c’est gagné et pour d’autres c’est perdu. Et pourtant… ». Volontairement énigmatique lors de cette première interview accordée à un internaute, Laurent Gbagbo montrait déjà qu’il fallait compter sur lui. Il a d’ailleurs tenu à le redire au fil des interventions de son porte-parole Koné Katinan. Le président Gbagbo y affirme qu’on ne peut pas passer par pertes et profits les relations franco-africaines pour sacrifier les intérêts du peuple de Côte d’Ivoire. Les français doivent gagner, les ivoiriens aussi.
Les autorités françaises ne semblent pour l’instant pas prêtes de l’accepter mais pour combien de temps ? L’histoire de Mandela a pris la même trajectoire il ya aujourd’hui de nombreuses années. Les afrikaneers l’avaient aussi jeté en prison parce qu’il était considéré comme un terroriste. Ce qui n’était pas tout à fait faux parce que la lutte pour l’égalité des races en Afrique du Sud a pris toutes sortes de contours et l’ANC a été un adepte de la lutte armée. Une fois Mandela mis sous les verrous, les blancs ont cru que l’affaire était réglée. Que nenni ! La situation politique fut bloquée pendant de nombreuses années. Au point où le seul moyen de garantir la paix aux populations blanches fut d’aller négocier avec Nelson Mandela qui sortit de prison avant de devenir le premier président noir d’Afrique du Sud. Mandela est aujourd’hui respecté par le monde entier, y compris par les blancs qui ne juraient que sa perte.
La première partie de l’intervention de Jean Ziegler a essentiellement consisté à analyser la situation de la famine dans la Corne de l’Afrique. Sur la question, M. Ziegler a dénoncé la duplicité et la cupidité des organisations internationales méthodiquement soutenues par les Institutions de Bretton Woods qui organisent et imposent à cette partie de l’Afrique une famine non conjoncturelle mais structurelle parce que liée à la spéculation des marchés boursiers sur les coûts des produits alimentaires. Pour lui, il y a à dénoncer un véritable crime contre l’humanité en Somalie où, à cause de la déstructuration de l’Etat, les aides humanitaires sont détournées. Lesquelles aides s’amenuisent à la faveur de la crise financière mondiale qui oblige la réduction du budget de la Fao de 50%. Il est passé de 6000 milliards à 2800 milliards.
Dans la deuxième partie outre la situation en Côte d’Ivoire, Monsieur Ziegler s’est aussi intéressé à l’élection présidentielle au Cameroun, à la guerre en Libye. A propos des élections au Cameroun, il pense qu’elles manqueront une fois encore de transparence à l’instar des autres élections dans certaines contrées d’Afrique comme le Burkina, le Togo, Le Gabon, le Tchad etc. Et que le peuple Camerounais qui n’a pas encore vécu de véritables élections mérite mieux qu’un dirigeant comme Paul Biya : « Le peuple camerounais ne mérite pas ce genre de dirigeant d'un autre âge [...] qui passe son temps à l'hôtel intercontinental et se balade au bord du lac Leman ».Sur la guerre en Libye, le polémiste suisse a salué l’intervention de l’Otan face à ce qu’il a appelé le projet ou l’intention de Kadhafi d’exterminer tous les habitants de Benghazi.
Joseph Marat

                
Côte d'Ivoire: Jean Ziegler fait des révélations édifiantes
mai 2011     


Côte d'Ivoire: Jean Ziegler fait des...par Nzwamba

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